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24/01/2007 15:01
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Si nous comparons le mode de vie de Mohammed avant sa mission comme prophète et son mode de vie après le début de sa mission, nous en conclurons qu'il n'est pas raisonnable de croire que Mohammed était un faux prophète, qui prétendait avoir reçu la prophétie dans le but d'acquérir des biens matériels, de l'importance, de la gloire ou du pouvoir.
Avant sa mission comme prophète, Mohammed n'avait aucun souci financier. En tant que marchand réputé et prospère, Mohammed gagnait un salaire satisfaisant et suffisant. Après le début de sa mission comme prophète, et à cause de cette mission, sa situation matérielle se détériora. Pour illustrer ce point, voici quelques hadiths sur son mode de vie:
A'isha, la femme de Mohammed, a dit: "Ô mon neveu, il nous arrivait de voir passer trois nouvelles lunes en deux mois sans que nous ayons allumé un feu (pour cuisiner) dans la maison du Prophète." Son neveu demanda: "Ô ma tante, de quoi vous nourrissiez-vous?" Elle dit: "Les deux choses noires, les dattes et l'eau, mais le Prophète avait des voisins Ansar qui possédaient des chamelles qui allaitaient, et ils envoyaient un peu de leur lait au Prophète."1
Sahl Ibn Sa’ad, un des compagnons de Mohammed, a dit: "Le prophète de Dieu n'a pas vu de pain fait de farine raffinée du moment où Dieu lui a confié la mission de prophète jusqu'à sa mort."2
A’isha, la femme de Mohammed, a dit: "Le matelas du Prophète, sur lequel il dormait, était fait de cuir rembourré avec des fibres de palmier."3
Amr Ibn Al-Hareth, un des compagnons de Mohammed, a dit que lorsque le Prophète est mort, il n'a laissé ni argent ni quoi que ce soit d'autre à part sa mule blanche qu'il montait, ses armes, et une parcelle de terre qu'il laissa en charité.4
Mohammed a vécu cette vie difficile jusqu'à sa mort en dépit du fait que la trésorerie musulmane était à sa disposition, que la plus grande partie de la Péninsule arabe était musulmane avant sa mort, et que les musulmans étaient victorieux après dix-huit ans de sa mission.
Est-il possible que Mohammed ait pu prétendre être prophète dans le but d'acquérir du prestige, de l'importance et du pouvoir? Le désir de jouir du prestige et du pouvoir est habituellement associé à la bonne chère, aux beaux habits, aux palais monumentaux, aux gardes pittoresques, et à une autorité incontestable. Est-ce que l'une ou l'autre de ces choses s'applique à Mohammed? Voici un aperçu de sa vie qui peut nous aider à répondre à cette question.
Malgré ses responsabilités en tant que prophète, enseignant, homme d'État et juge, Mohammed trayait sa chèvre,5 raccommodait ses vêtements, réparait ses souliers,6 participait aux tâches ménagères,7 et visitait les pauvres lorsqu'ils étaient malades.8 Il aida aussi ses compagnons à creuser une tranchée en retirant le sable avec eux.9 Sa vie était un modèle étonnant de simplicité et d'humilité.
Les disciples de Mohammed l'aimaient, le respectaient, et lui faisaient confiance jusqu'à un degré étonnant. Pourtant, il continua à mettre l'accent sur l'importance de ne déifier que Dieu et non lui personnellement. Anas, un des compagnons de Mohammed , a dit qu'ils n'aimaient personne autant que le prophète Mohammed et pourtant, lorsqu'il venait à eux, ils ne se levaient pas pour lui, parce qu'il détestait qu'ils se lèvent pour lui10 comme le font certains peuples pour leurs nobles.
Bien avant qu'il n'y eût quelque perspective de succès en vue pour l'islam, et au début d'une longue et pénible ère de tortures, de souffrances, et de persécutions subies par Mohammed et ses disciples, il reçut une offre intéressante. Un envoyé des chefs païens, Otba, vint à lui et lui dit: "Si tu veux de l'argent, nous amasserons pour toi assez d'argent pour que tu sois le plus riche d'entre nous. Si c'est le leadership que tu veux, nous te prendrons comme chef et nous ne prendrons jamais de décision au sujet de quoi que ce soit sans ton approbation. Si tu veux un royaume, nous te couronnerons roi..." On demandait à Mohammed de ne faire qu'une concession en échange de tout cela: c'était de cesser d'appeler les gens à l'islam et à n'adorer que Dieu sans Lui attribuer d'associés. Cette offre ne serait-elle pas apparue tentante à quelqu'un recherchant les privilèges de ce monde? Mohammed était-il hésitant lorsqu'on lui fit cette offre? L'a-t-il refusée par stratégie de marchandage pour laisser la porte ouverte à une meilleure offre? Voici ce que fut sa réponse: {Au nom de Dieu, le tout miséricordieux, le très miséricordieux}, et il récita à Otba les versets du Coran 41:1-38.11 Voici quelques-uns de ces versets:
C'est une révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux. Un Livre dont les versets sont détaillés et clairement exposés, un Coran en arabe pour des gens qui savent, annonciateur d'une bonne nouvelle et avertisseur. Mais la plupart d'entre eux se détournent; c'est qu'ils n'entendent pas. (Coran, 41:2-4)
À une autre occasion, et en réponse aux supplications de son oncle qui lui demandait d'arrêter d'appeler les gens à l'islam, la réponse de Mohammed fut tout aussi décisive et sincère: {Je jure par le nom de Dieu, Ô mon oncle! que s'ils mettent le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j'abandonne cela (appeler les gens à l'islam), je ne cesserai jamais jusqu'à ce que Dieu fasse triompher l'islam ou que je périsse en le défendant.}12
Non seulement Mohammed et ses quelques disciples souffrirent-ils de persécutions pendant treize ans, mais les mécréants tentèrent de tuer Mohammed à plusieurs reprises. À une occasion, ils tentèrent de le tuer en jetant sur sa tête un énorme rocher, si gros qu'il pouvait à peine être soulevé.13 Une autre fois, ils essayèrent de le tuer en empoisonnant sa nourriture.14 Qu'est-ce qui pouvait bien justifier une telle vie de souffrances et de sacrifices, même après qu'il fût devenu tout à fait triomphant de ses adversaires? Comment expliquer l'humilité et la magnanimité qu'il démontra dans ses moments les plus glorieux, durant lesquels il maintenait que le succès n'était dû qu'à l'aide de Dieu et non pas à son propre génie? Est-ce que ce sont là les caractéristiques d'un homme égocentrique ou assoiffé de pouvoir?
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Notes:
(1) Rapporté dans Sahih Mouslim, #2972, et Sahih Al-Boukhari, #2567.
(2) Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #5413, et Al-Tirmizi, #2364.
(3) Rapporté dans Sahih Mouslim, #2082, et Sahih Al-Boukhari, #6456.
(4) Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #2739, et Mosnad Ahmad, #17990.
(5) Rapporté dans Mosnad Ahmad, #25662.
(6) Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #676, et Mosnad Ahmad, #25517.
(7) Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #676, et Mosnad Ahmad, #23706.
(8) Rapporté dans Mowatta’ Malek, #531.
(9) Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #3034, Sahih Mouslim, #1803, et Mosnad Ahmad, #18017.
(10) Rapporté dans Mosnad Ahmad, #12117, et Al-Tirmizi, #2754.
(11) Al-Serah Al-Nabaweyyah, Ibn Hesham, vol. 1, pp. 293-294.
(12) Al-Serah Al-Nabaweyyah, Ibn Hesham, vol. 1, pp. 265-266.
(13) Al-Serah Al-Nabaweyyah, Ibn Hesham, vol. 1, pp. 298-299.
(14) Rapporté dans Al-Daremey, #68, et Abou-Dawood, #4510.
D'après le petit guide illustré pour comprendre l'Islam |
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24/01/2007 14:59
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L’étude de la biographie du prophète nous permet de saisir le contenu du message divin à savoir le coran et la sunna. L’étude du contexte sociologique et historique de la révélation, du vécu du Prophète et des conditions socioculturelles de la péninsule arabique nous permet de mesurer l’apport de l'islam aux niveaux théologique, spirituel, juridique et culturel.
On peut apprendre à travers la biographique du prophète (prière et salut sur lui) la grandeur de cet homme qui a été élu et choisi pour transmettre le dernier des messages : le message de l'islam. 1) Pour saisir et comprendre la finalité du message, il faut revenir à la vie du Prophète (prière et salut sur lui) pour les raisons suivantes : Le Prophète avait un rapport au texte sacré très particulier qui nous permet de comprendre la portée de ce message. Ce message s’adresse en premier lieu au prophète et on peut lire dans plusieurs versets, qui dépasse les 350, cette injonction « dis » ; « dis ô prophète » : • [Dis : "Si l'Ultime demeure auprès de Dieu est pour vous seuls, à l'exclusion des autres gens, souhaitez donc la mort [immédiate] si vous êtes véridiques !"] (2/94) • [Ils ont dit : "Soyez Juifs ou Chrétiens, vous serez donc sur la bonne voie". - Dis : "Non, mais suivons la religion d'Abraham, le modèle même de la droiture et qui ne fut point parmi les Associateurs".] (2/135) • [S'ils te contredisent, dis leur: ‹Je me suis entièrement soumis à Allah, moi et ceux qui m'ont suivi›.] (3/20) • [Dis: ‹La jouissance d'ici-bas est éphémère, mais la vie future est meilleure pour quiconque est pieux. ›] (4/77) • [Dis : "Je ne vous demande pas pour cela de salaire". Ce n'est qu'un rappel à l'intention de tout l'univers] • [Et dis à Mes serviteurs d'exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la discorde parmi eux.] (17/53) • [Dis: ‹Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux›.] (39/53) • [Dis : "Que vous en semble ? Qu'Allah me fasse périr ainsi que ceux qui sont avec moi ou qu'Il nous fasse miséricorde, qui protégera alors les mécréants d'un châtiment douloureux ?".] (67/28) Dans d’autres versets, le passage par le prophète est indispensable pour connaître la réponse au problème posé. Le verset suivant nous donne l’exemple : • [Ils t'interrogent : "Qu'est-ce qu'on doit dépenser ?" - Dis : "Ce que vous dépensez de bien devrait être pour les pères et mère, les proches, les orphelins, les pauvres et les voyageurs indigents. Et tout ce que vous faites de bien, vraiment Dieu le sait".] (2/215) • [Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : "Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité". Et ils t'interrogent : "Que doit-on dépenser (en charité) ?" Dis : "L'excédent de vos biens." Ainsi, Dieu vous explique Ses versets afin que vous méditiez] (2/219) Ce dialogue, cet échange qui met le prophète au milieu de la transmission du message nous montre l’importance du passage par le prophète pour comprendre la finalité et la portée du texte sacré. Le Prophète (prière et salut sur lui) était le premier à qui s’adressait le message. Il avait le devoir de le comprendre et de saisir son sens, de le transmettre et de l’appliquer. La façon dont il a appliqué le message, la façon avec laquelle il a vécu ce message nous éclaire et nous aide à comprendre ce dernier. La vie du Prophète (prière et salut sur lui) nous permet de distinguer le contextuel de l’universel dans le message. Face à un texte sacré, que ce soit le Coran ou la Sunna, il y a une partie qui a une visée immédiate, elle s’adresse à la population de l’époque et interroge sa particularité. Cette visée ne peut être considérée comme un message universel qui s’adresse à toute l’humanité dans sa diversité, sa pluralité et à travers toutes les époques.
Il y a d’autres versets qui ont une portée universelle qui s’adressent à tous les hommes quels que soient les temps, quels que soient les milieux. Les enseignements des textes sacrés ne sont pas désincarnés, abstraits, des traités de philosophie qui n’interagissent pas avec les milieux et qui ne prennent pas en considération le contexte. Pour changer la société arabe préislamique, le Coran a pris en considération les éléments de son contexte. La Révélation du Coran a pris en considération les variantes linguistiques de l’époque. C’est ainsi que le Coran a été révélé selon 7 variantes qui épousaient le parler de l’époque. Ainsi pour faciliter sa mémorisation, le Coran a pris en considération une réalité qui s’imposait. Pour mieux l’apprendre il fallait qu’il soit dans la variante du dialecte de la population en question. D’autres éléments nous montrent que le contexte a été pris en considération. Au début de l’Islam certains versets autorisaient certaines pratiques. Puis, progressivement à l’évolution de la société musulmane primaire, les enseignements se développèrent et ce qui était permis devint interdit. Ou ce qui était interdit pour des raisons particulières devint permis car l’obstacle ou la crainte n’existant plus. Le Coran ne s’empêche pas d’utiliser des éléments du contexte et du quotidien. C’est ainsi qu’en exhortant les musulmans à se défendre, il leur demande de ne rien oublier ne serait-ce que les ficelles et les cordes pour attacher les bêtes. Le fait de faire allusion aux bêtes ou aux cordes n’est pas voulu en soi et n’a pas une portée universelle. Un autre point très important que peut nous livrer la vie du Prophète (prière et salut sur lui), c’est la notion de l’équilibre dans la vie du musulman. Sans une connaissance approfondie de la vie du Prophète (prière et salut sur lui) on ne peut pas comprendre la notion d’équilibre. On ne peut comprendre l’équilibre qui doit exister entre, d’un côté, le fait d’œuvrer pour le développement de la vie pour le progrès en profitant des bienfaits de ce bas-monde et, d’un autre coté, cet appel au détachement dans l’élévation ; cette distanciation qu’il faut avoir avec ce bas-monde en se préparant pour l’au-delà. La richesse en Islam n’est pas un mal en soi. Pour accéder au bonheur éternel, le musulman n’est pas obligé de renoncer aux biens matériels de ce bas- monde. On voit et comprend cet équilibre à travers le modèle prophétique. L’équilibre entre les différents devoirs : • le devoir envers Allah : le fait d’être Lui être reconnaissant, de L’adorer, de L’aimer, de Le craindre • le devoir envers les hommes : le fait d’être juste, d’aider, de promouvoir la justice et la paix. • les devoirs envers ses parents, ses enfants, sa femme et les devoirs envers soi-même. On en prend pour preuve cette parole extraordinaire du Prophète (prière et salut sur lui) : « Ô Abou Dhar, ton corps a un devoir, tes yeux ont un devoir, ta femme a un devoir vis-à-vis de toi, donne à chacun ce qu’il lui revient. » A la lecture de ce verset coranique : « et sachez que vos biens et vos enfants ne sont qu’une épreuve et qu’auprès de Dieu, il y a une énorme récompense. » on peut déduire plusieurs informations et enseignements, mais seules sont valables les déductions qui concordent avec la vie du Prophète (prière et salut sur lui). C’est ainsi qu’on peut, à tort, déduire que les biens et les enfants sont une épreuve, donc il faut s’en éloigner pour éviter cette épreuve, et par conséquent, il ne faut pas avoir d’enfant et il faut s’éloigner des biens de ce bas monde. Mais la vie du Prophète (prière et salut sur lui) nous enseigne que cela doit être compris dans le sens de l’équilibre, que l’excès de l’amour des enfants, et des biens de nous éloigne de Dieu, de notre devoir envers les autres et il faut être équilibré même dans son amour. La vie du Prophète (prière et salut sur lui) nous enseigne la science des priorités. Face à plusieurs devoirs, le musulman se voit hésitant entre telle et telle obligation, tel ou tel devoir. Et la vie du Prophète nous montre comment on peut faire un discernement qui nous permet de hiérarchiser les actes, y compris les actes d’adoration. 2) Le deuxième point c’est l’apport théologique spirituel juridique et culture de l’islam. A la lecture de l’histoire des tribus arabes, de leur mode de vie, de l’état de faiblesse et d’égarement, on s’aperçoit de l’apport énorme qu’a produit la Révélation. Mais cette importance ne peut se révéler qu’à travers la lecture du contexte de l’Arabie de l’époque. C’est ainsi qu’on s’aperçoit de l’énorme changement qu’a apporté l’Islam et qui a été initié par le prophète (prière et salut sur lui). La vie tribale des arabes qui imposaient une allégeance infaillible et totale à la tribu et à son chef a engendré des guerres et des troubles énormes qui ont plongé cette région dans le chaos total. La décadence morale et le culte des pierres a amplifié ce chaos. De cette terre où régnaient l’ignorance, l’égarement et la division va rayonner l’unicité de Dieu, l’amour de l’autre et le progrès pour toute l’humanité. On ne peut mesurer l’importance de ce changement qu’à la lecture de l’histoire, de la vie du prophète (prière et salut sur lui) et du contexte de la Révélation. 3) En plus l’étude de la vie du prophète nous permet d’approcher la grandeur de cet homme. La vie du Prophète (prière et salut sur lui) nous renseigne sur sa grandeur. Sur les différents aspects de sa vie, un homme pas comme les autres, il a atteint le sommet de la perfection humaine. C’est un homme en qui toute personne peut trouver un modèle ; c’est un père de famille qui veille sur l’éducation de ses enfants ; c’est un mari tendre et soucieux de ses femmes ; c’est un chef, un dirigeant, un président, un gouverneur, un homme politique, un homme qui met tout en œuvre pour le bonheur de sa communauté, de son pays et de sa nation. C’est un homme qui oeuvre pour le bien de l’humanité, pour le bonheur et l’épanouissement de l‘Homme ; c’est un adorateur qui passe ces journées à jeûner, ses nuits à prier, et qui sans cesse invoque le nom d’Allah. C’est un homme très doux et très souriant qui ne se met jamais en colère. Son sourire, disaient ses compagnons, ressemblait au clair de lune. C’est un homme patient, endurant que ses compagnons décrivent comme étant celui qui ne connaît ni fatigue, ni faiblesse et lorsqu’il y a un danger, il est toujours devant, toujours là où il faut. C’est un homme de dialogue qui a signé la première constitution, qui a mis en place les règles de la vie commune entre les musulmans et les autres religions, la religion juive en l’occurrence. C’est un homme de conciliation : pour preuve lorsqu’il rentre victorieux à la Mecque trouvant ses compagnons et son oncle tués par ses ennemis, ses détracteurs, ces derniers viennent à son encontre en s’attendant au pire mais il leur dit : « partez vous êtes libres ». C’est un homme très généreux, au point que lorsqu’un faible, un pauvre lui demande l’aumône alors qu’il n’a rien sur lui, il demande à ses compagnes « quelqu’un peut me prêter pour que je puisse faire une aumône ». Une fois un compagnon exacerbé par ce comportement lui dit : « mais Dieu ne t’a pas imposé de t’endetter pour faire une aumône » Mais Abou Bakar assiddiq, son ami et son compagnon préféré, répliqua par une parole qu’il a apprise du prophète (prière et salut sur lui) en disant : « Donne pour Dieu et ne crains rien ». Alors le prophète donna à ce pauvre. Un homme face à qui, sur tous les plans, on est devant un sommet.
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24/01/2007 14:52
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La tradition musulmane attribue plus de deux cents surnoms au Prophète Mohammed. Mais l’épithète qui est le plus souvent substitué à son nom est « As-Sadik », c’est à dire « le loyal » « le sincère ». C’était là en effet le trait dominant de son caractère, sa ligne de conduite en toute circonstance. Deux situations vécues révèlent à quel point il était attaché à l’esprit de loyauté et à la règle de sincérité.
La première fois, ce fut quand le soleil entra en éclipse le jour même où décéda son fils Ibrahim. La foule ne tarda pas alors à dire que le phénomène était surnaturel, qu’il était lié à ce décès et que l’astre rayonnant partageait ainsi la tristesse du Prophète.
Un autre que lui, n’aurait pas manqué d’exploiter cet événement à son avantage, l’utiliser pour berner la foule afin d’acquérir son adhésion à sa cause, répandre le mythe d’une telle coïncidence pour le fixer dans les esprits comme étant un miracle, un signe de Dieu. Point de tout cela ! Le prophète, par loyauté et sincérité, laissa la dépouille de son fils à son domicile et convoqua les croyants à la mosquée pour leur tenir son discours : « Qu’ont les gens à colporter que le soleil s’est éclipsé à cause du décès de mon fils Ibrahim ? Que l’on sache que le soleil et la lune sont deux signes de Dieu qui ne s’occultent ni pur la mort de qui que ce soit, ni pour sa vie. S’il vous arrive de les voir s’éclipser, accourez vite à la prière !».
Ainsi, le Prophète étouffa-t-il dans l’œuf les germes de l’irrationnel et de la superstition dont les mentalités de l’époque étaient férues. Se faisant violence en reportant à plus tard l’enterrement, il s’était hâter de ramener ses adeptes à la rigueur de la foi. Il récusait tout ce qui pouvait laisser croire que lui ou l’un des siens étaient doués de pouvoirs surnaturels.
La deuxième situation que vécut le Prophète et qui donne une idée du haut degré de sa rigueur morale est celle que reflète la précarité matérielle de la vie qu’il a menée. En effet, bien qu’exerçait le pouvoir durant vingt-trois années, rien ne fut moins proche de l’opulence d’un chef d’État que le genre d’existence que l’Envoyé de Dieu imposai à sa maison. Sa sobriété légendaire n’y était pour rien, car elle n’était pas synonyme d’ascétisme ou de propension à l’austérité. Son dépouillement résultait surtout de sa répugnance à utiliser à son profit l’argent du trésor public qui était pourtant à son entière disposition. Son foyer qui comptait plusieurs membres, était l’un des plus modestes de la communauté musulmane au point que son épouse Aicha, fille d’Abou Baker As-Siddiq (premier calife), ne manquait pas de rappeler en ces termes le genre de vie qu’elle avait vécut avec lui : « Nous vivions avec le Prophète des jours et des nuits sans avoir à manger et à boire que des dattes et de l’eau ».
De tous les nobles de Qoraich, Mohammed était l’un des rares à n’avoir jamais possédé un toit qui fût le sien, ni quelque argent à investir et à faire fructifié à son profit, malgré les succès qu’il avait obtenus dans sa jeunesse en montrant de véritables dispositions pour l’activité commerciale. Sans ressources il a vécu, et sans ressources il est mort ; ne laissant aux siens ni héritage immobilier, ni même un sou vaillant. N’avait-il pas dit de son vivant : « Nous les prophètes, ne sommes pas des personnes dont on hérite. Tout ce que nous laissons est destiné à l’aumône ».
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24/01/2007 14:48
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Dr Mouhammed Nziar Al-Dkr
Dermatologue, urologue, esthéticien,
Docteur en philosophie ès-sciences médicales,
SYRIE, Damas
Dieu – sublime soit-Il - dit : « L’ouïe, la vue et le coeur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé », Al-Isra (le voyage nocturne) – 36.
Le son est une onde produite par des vibrations mécaniques aux degrés variables (1). L’oreille humaine perçoit les sons dont la fréquence est située entre 16 – 20 KHz/s. Tout son dépassant cette limite n’est pas percevable car il cause des troubles et malaises acoustiques. Selon le Dr Zeler, le bruit est un mélange agaçant de sons. On pourrait même dire que les hautes voix sont plus perturbantes que les basses, les voix aiguës sont plus dangereuses que les graves, ainsi de même pour les sons confus qui le sont plus que ceux musicaux.
Le bruit est sans doute un des raisons principales de la tension et du stress dans les sociétés (2) surtout après la propagation des radios, des télévisions, des microphones, le transport et tout autre source de bruit.
Cependant, le bruit (1) n’est seulement pas un problème psychologique, mais corporel aussi car il infecte les organes de l’ouïe, et tout l’organisme humain.
Le magazine arabe médical (3) a publié une étude qui montrait les dégâts causés par le bruit : « Primo : des effets auditifs comprennent deux sortes de déficit auditif : temporaire accompagné d’acouphènes (sifflement à l’oreille) à des degrés variables selon la gravité du bruit, et la durée pendant laquelle on y était exposé, et permanant dû à une exposition excessive aux bruits dont l’intensité est très forte comme les bombardements, ce qui pourrait perforer le tympan et détériorer les osselets au niveau de l’oreille.
Secondo : des effets non auditifs comprennent le stress, les effets physiologiques et comportementaux connexes, ainsi que les risques pour la sécurité.
Le bruit causerait des troubles cardiovasculaires comme l’angine de poitrine et l’augmentation de la tension artérielle, et il influe mal sur la productivité des ouvriers.
De sa part, le Dr Hilding a prouvé que la surdité est due aux effets du bruit sur l’organe de Corti situé à l’oreille interne. Cependant, l’exposition excessive aux sons de grande intensité pourrait endommager d’autres organes auditifs et perturber ainsi le fonctionnement non seulement du cerveau, mais aussi de tout l’organisme.
Dr Ahmed Shawki Al-Fangari (2) prévient que : « ce qui se révèle vraiment le plus dangereux dans la vie de l’homme est de ne pas se retrouver un bon sommeil à cause du bruit qui entraîne l’épuisement mental et nerveux et s’oppose à la bonne activité des employés. Le bruit engendre un taux élevé de maladies psychiques et psychologiques qui affectent surtout les intellectuels et les artistes. Or, le besoin de l’homme en repos devient plus intense quand son niveau intellectuel et scientifique atteint des degrés supérieurs pour qu’il puisse développer son potentiel, et transmettre son savoir et son savoir-faire.
De leur part, les sportifs savent (1) que l’harmonie des exercices corporels exige une grande concentration qu’ils ne peuvent pas atteindre dans des milieux tumultueux.
Dr Sultan rapporte que les recherches sur l’instinct ont démontré que l’exposition excessive au bruit entraîne le dérèglement des métabolismes cellulaires, l’augmentation de la pression artérielle et de la tension musculaire. Le bruit a des effets néfastes sur la virilité de l’homme et la féminité de la femme. Tous ces troubles révèlent des lésions au niveau du système nerveux autonome.
Ainsi, et dans le but de faire face aux dangers du bruit (2), l’Organisation des Nations Unies a consacré dans le monde entier une semaine de lutte contre le bruit ayant pour slogan : « le calme : raffinement et morale, le bruit : décadence et ignorance », où l’on a cessé pendant cette semaine de klaxonner à outrance, ou de hausser la voix des radios, des microphones et autres.
Or, visant le bonheur des hommes ici-bas et à l’au-delà, les recommandations de l’islam prônent la constitution d’une société calme où l’on peut jouir d’une vie heureuse à l’écart du bruit, contrairement à ce que les musulmans font aujourd’hui dans tous les détails de leur vie (4).
Dans son Saint Coran, le Bon Dieu a fait l’éloge des « serviteurs du Tout Miséricordieux » qui marchent humblement et calmement sur terre, se montrent indulgents envers les autres : « Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s’adressent à eux, disent : « Paix ». », Al-Furkane (le discernement) – 63.
Cependant, la société vertueuse que prêche l’islam est celle où le calme règne, pas de bruit absurde irritant les nerfs. Le Saint Coran a toujours invité le bon musulman à montrer une attitude paisible et respectueuse dans ses démarches, et Il a exprimé son hostilité aux voix tapageuses en les assimilant à celles des ânes : « Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes », Luqman – 19.
L’essentiel pour la Sainte Révélation consiste à garder le juste milieu en parlant sans trop hausser le ton car c’est un signe de piété : « ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les coeurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense », Al-Hujurat (les Appartements) – 3.
Et ce qui était recommandé en présence du Prophète (PBSL) l’est aussi devant les supérieurs, comme le père, le maître, l’éducateur… et de la sorte, le musulman prend cette habitude de se montrer respectueux et paisible dans sa vie. Le Saint Coran a reproché aux bédouins leur comportement irresponsable envers le Prophète (PBSL) quand ils l’ont appelé à haute voix de derrière les appartements : « Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas », Al-Hujurat (les Appartements) – 4.
Les hautes voix ne seront jamais recommandables même en accomplissant des actes d’adoration. Ainsi, quand le prophète (PBSL) voulait annoncer la grande révélation divine à ses compagnons, il l’a fait discrètement au moment de la prière en refusant de sonner une cloche ou un tambour, et pour appeler à la prière, il a préféré une voix douce, celle de Bilal, pour inspirer à ceux qui l’entendent la quiétude et la paix.
Vraiment, quel grand homme es-tu, ô dernier messager de Dieu !
La prière doit être accomplie calmement : « Dis : « Invoquez Allah, ou invoquez le Tout Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous l’appelez, Il a les plus beaux noms. Et dans ta Salat, ne récite pas à voix haute ; et ne l’y abaisse pas trop, mais cherche le juste milieu entre les deux », Al-Isra (le voyage nocturne) – 110.
Ainsi, le prophète (PBSL) a-t-il reproché à certains de ses compagnons qui se précipaient en se rendant à la mosquée, il leur a dit : « lorsque le moment de l’accomplissement de la prière (en commun) s’annonce, ne vous y rendez pas en courant mais en marchant en toute sérénité. Priez ce qui vous reste à prier et complétez ensuite ce que vous aurez manqué », hadith rapporté par Al-Boukhari.
Il a même recommandé la voix calme lors des invocations de Dieu : « Vous n’invoquez ni un sourd, ni un absent », rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.
En plus, et par respect des autres, le prophète (PBSL) a interdit de hausser la voix en récitant le Saint Coran dans les mosquées pour ne pas déranger les autres fidèles. Abdou-Allah Ibn Omar (Dieu les agrée) a rapporté que le prophète (PBSL) a dit : « lorsque l’un parmi vous invoque son Seigneur, qu’il soit conscient de ce qu’il invoque, et ne faites pas vos prières à voix haute », rapporté par Al-Tabarani et Ahmed dans son Musnad.
Ce sont bien les recommandations de notre grande religion ; le culte de la vie paisible loin du bruit et du tumulte. Quant à ce que font certains ignorants des musulmans concernant la mise à fond des voix dans les minarets, les mosquées, les fêtes et les funérailles pour réciter le Saint Coran ou autre, cela n’a en fait rien à voir avec la piété, car le Saint Coran a été révélé pour qu’il soit lu et appliqué avec réflexion et méditation.
Pire encore, sont les gens qui font du bruit absurde (crier, klaxonner, déranger les voisins en haussant le son de leurs postes) sans avoir d’autres buts que de gêner les autres et satisfaire leurs impulsions sadiques… en effet, c’est une transgression contre la liberté personnelle respectée par l’islam et recommandée par les lois internationales. Quiconque se comporte de cette manière irresponsable ne représente jamais l’islam, cette religion qui prêche en parabole la bonne parole.
D’autre part, ceux qui font du bruit ne savent-ils pas combien y a-t-il de malades ayant besoin de repos, de vieillards fatigués et troublés dans leur sommeil, d’étudiants révisant pour leurs examens ?! Le bruit n’est seulement pas un comportement irresponsable, mais pire encore, il est contraire à l’esprit de la religion, des principes et des vertus (2), et engendre maladies et affections dans les sociétés. | |
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24/01/2007 14:45
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Dans le Coran, Dieu a dit, au sujet d'un des mécréants malveillants qui interdisait au Prophète Mohammed de prier à la Kaaba:
"Mais non! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons, certes, par le naseyah (le toupet, le devant de la tête), un naseyah menteur et pécheur!' (Coran, 96:15-16)
Pourquoi le Coran décrit-il le devant de la tête comme menteur et pécheur? Pourquoi le Coran n'a-t-il pas simplement dit que cet homme était un menteur et un pécheur? Quelle relation y a-t-il entre le devant de la tête, le mensonge et le péché?
Si nous observons l'intérieur du crâne, là où se trouve le devant de la tête, nous trouverons la région préfrontale du cerveau (voir illustration 12). Que nous dit la physiologie sur la fonction de cette région? Un livre intitulé Essentials of Anatomy & Physiology [Éléments d'anatomie et de physiologie] dit, à propos de cette région: "La motivation et la faculté de prévoir la planification et la mise en action des mouvements se trouvent dans la partie antérieure du lobe frontal, c'est-à-dire la région préfrontale. C'est la région du cortex associatif..."1 Dans ce livre, on dit aussi: "À cause de son implication au niveau de la motivation, la région préfrontale est également considérée comme le centre fonctionnel de l'agressivité...".2

Illustration 12: Les régions fonctionnelles de l'hémisphère gauche du cortex cérébral. La région préfrontale est située à l'avant du cortex cérébral. (Essentials of Anatomy & Physiology [Éléments d'anatomie et de physiologie], Seeley et al., p. 210.)
Donc, cette région du cerveau est responsable de la planification, de la motivation et de la mise en action des bonnes et des mauvaises actions, et elle est également responsable du fait de dire des mensonges ou de dire la vérité. Il est donc approprié de décrire le devant de la tête comme "menteur" et "pécheur" lorsqu'une personne ment ou commet un péché, comme le dit le Coran: "... un naseyah (toupet, devant de la tête) menteur et pécheur!"
Selon le professeur Keith L. Moore 3, ce n'est qu'au cours des soixante dernières années que les scientifiques ont découvert les fonctions de la région préfrontale. |
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